LE GR20 est avant tout une aventure physique qui se mérite. D'aucuns déclarent qu'il s'agit du sentier de grande randonnée le plus difficile en Europe...
Il est vrai qu'il convient d'être en bonne condition physique pour entreprendre ce périple. Mais pour ceux qui ont l'habitude de l'effort et un peu d'entrainement, ce n'est pas insurmontable!
petits conseils :
bien "rôder"ses chaussures de marche : au moins 100 kms avant le GR20 sinon gare aux ampoules !
partir tôt le matin : la pluie et et les orages surviennent la plupart du temps dans l'après-midi. De plus cela permet d'arriver tôt au refuge et d'avoir à coup sûr de la place.
s'entraîner sur des pentes raides tant en montée qu'en descente avec de fortes déclivités (pour notre part on "s'est fait" le ballon d'Alsace à plusieurs reprises et quelques autres parcours montagneux).
le GR20 passe souvent au-delà de 2000 m et la montagne reste imprévisible. Aussi il convient de ne pas mésestimer les changements brutaux de climat pouvant survenir. Nous avons connu des tempêtes de neige en plein mois de juin ainsi que du brouillard à "couper au couteau" et des températures négatives! Même en été il faut prévoir du chaud...la veille de notre arrivée 3 randonneurs sont morts sous une tempête de neige avec des vents violents, et les secours sont intervenus à plusieurs reprises pour sauver des randonneurs en perdition.
2 à 3L d'eau sont à prévoir à chaque étape. Sur certaines étapes il n'y a pas d'eau potable....
contrairement à ce qui est dit le portable passe par endroit (Castel del Verghio, Vizzavona..) Rester en contact avec ses proches c'est important aussi, surtout lorsqu'ils apprennent que des randonneurs sont décédés sur le GR !
erreurs comises ...et à ne pas répèter...
ne pas s'encombrer inutilement de paquets de pâtes ou de riz qui pèsent dans le sac...sauf si on dispose d'un budget très serré qui ne permet pas d'achats dans les refuges.
en juin, inutile d'apporter une tente..les refuges ne sont pas pleins...3 kgs transportés inutilement pour notre pomme !
vouloir terminer une étape dans la mesure où il ne reste qu'une heure de marche alors que la faim tiraille le ventre pour finir en hypoglycémie et souffrir durant toute la fin du parcours comme ce fut le cas pour moi.